Réquiem pour un boeuf Bourguignon.

23/12/2025

Prenons l’exemple d’un kilo de bœuf élevé en Bourgogne et parvenu sur l’étal d’un boucher de Dijon. Une fois consommé ce morceau de chair aura nourri un bourguignon ou un assimilé, généré pour l’état des recettes fiscales, contribué à la solidarité et enrichi pour leur travail le boucher, l’éleveur et tous les intermédiaires des lieux sollicités : transport, emballage ect…Rien dans cet exemple qui puisse être sujet de critique , nous sommes devant un scénario séculaire et chaque intervenant bénéficie de ses efforts, perpétuant ainsi le cycle vertueux des échanges régionaux et garantissant  l’existence de chacun et la prospérité de tous.

Prenons maintenant l’exemple d’un kilo de bœuf élevé en Amérique qui parvient sur l’étal d’un boucher de Dijon. Une fois consommé ce morceau de chair aura, comme précédemment, nourri son acheteur, généré des revenus identiques pour l’Etat, quelques recettes pour la solidarité, mais bien moindre, et fait…disparaitre l’éleveur local.

Inutile de faire une thèse en économie pour s’interroger sur le bien-fondé de produire du bœuf en Amérique pour nourrir un Bourguignon.

Il y a donc des raisons cachées. Certains dans cette histoire trompent leur monde et font pousser sur les éleveurs et l’agriculture en général des cornes plus grandes que celles des bœufs.

Le bœuf du Brésil enrichira l’éleveur et l’état Brésilien d’abord et, c’est ici qu’apparaissent les « malins », toutes sortes d’intervenants n’ayant jamais vu le moindre bovin.

Entre l’éleveur du bout du monde et l’étal Dijonnais il y a : le transport maritime et aérien, l’acheminement depuis les ports ou aéroports, le stockage intermédiaire, le conditionnement et à la manœuvre la Finance, jamais dernière pour inventer, sous couvert de mondialisation heureuse, les moyens de prendre sur tout ce qui bouge ou se transforme…

Le Mercosur est l’enfant du lobbying de la Finance internationale, nous sommes sous le contrôle d’une oligarchie qui régit à son avantage le commerce et les échanges mondiaux. Cette oligarchie a coopté l’ensemble de nos dirigeants, inutile de croire aux Mozart ces derniers ne sont que de piètres musiciens sous la baguette des puissants, il est fort probable que, sans changer d’orchestre, la Marseillaise de nos valeureux éleveurs se termine en Requiem.

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