17/09/25
Les dés sont pipés depuis le fameux « Programme Commun » qui a sonné le glas des Trente Glorieuses. Impensable consensus sur des positions économiques suicidaires mais tellement utiles pour abuser les « bénéficiaires » et recueillir leurs votes par un effet miroir aux alouettes. L’utopie économique réactivée et cultivée à dessein pour renforcer le clientélisme électoral et servir les visées politiciennes, s’est implantée dans les esprits et perdure aujourd’hui malgré les dégâts qu’elle engendre et les situations inextricables qu’elle a créées.
La gauche sait qu’elle ne peut pas parvenir ou se maintenir au pouvoir en respectant les règles de l’économie libérale, elle est restée accrochée à ses thèmes historiques et à la transgression systématique des règles du marché en faisant du « pouvoir d’achat » jargon fourretout et abrutissant mêlant économie et politique, le seul but à atteindre par l’assistanat et le maintien d’avantages indus, se souciant peu du coût ou de produire. Elle a pu malgré ses inefficiences, rester maitre du jeu, en imposant dans l’économie son magister moral de façade, d’apparence bon aloi mais doublé d’un humanisme mondialiste revisité à la sauce repentance, pour éloigner toutes critiques et ainsi tordre et disqualifier, dans la course au pouvoir, toutes les velléités de ses concurrents ou contradicteurs. Elle a maintenu ces derniers dans le camp du « mal », des « riches », des « nantis », les déclarant « insensibles » aux difficultés fantasmées ou réelles mises en avant pour convaincre du bien-fondé de son action.
Depuis 40 ans, les cohortes du « bien » persistent âprement, malgré le désastre constaté et le recul de notre industrie, à faire des entreprises petites et grandes, les vaches à lait et les boucs émissaires de tous les problèmes, confondant sciemment, pour « élever » leurs causes, entrepreneur avec exploiteur. La réussite des uns ne pouvant provenir que de l’exploitation des autres, paradigme relancé sans cesse sans aucun discernement, comme à l’époque dans le paysage Français d’après-guerre en expansion heureuse, qui aurait peu inspiré ZOLA mais a, par sa réussite, beaucoup agacé les marxistes de tous horizons jusqu’à les faire presque disparaitre.
Chacune des prises de pouvoir de ces dernières décennies, par conviction ou renoncement coupable, a renforcé l’action menée au nom d’une morale égalitaire devenue irrécusable alors que cyniquement doublée, face à l’effort, d’une équité douteuse sous les actions conjuguées de tous les corporatismes installés. Elle a affiché un mépris appuyé pour la « France du travail et de la production » qu’elle a accablée de charges, d’impôts, d’obligations et de normes, et a surtout installé les 35 h ; cette seule mesure a ravagé la plupart des secteurs de l’économie et des services en rongeant les capacités d’action et financières des uns et des autres, entreprises et salariés, compromettant, l’emploi, la compétitivité, l’investissement et l’avenir…de tous. Qui peut ne pas s’en être aperçu ?
La démagogie du « toujours plus sans effort ni contrainte », qui entraine des situations sociales irréversibles et bloquées, revient comme un boomerang, car chaque avantage obtenu se voit ponctionné directement ou indirectement dans les poches de tous mais aussi de ceux à qui elle s’adresse et qui y souscrivent. Charges, impôts et taxes que ces derniers subiront eux aussi, de même que les affres de la récession. S’ils ne sont pas responsables, ils sont pour le moins les complices de ce qu’il leur arrive et d’une dette devenue abyssale. Dette que les incantateurs de l’argent magique de tous bords, qu’ils choisissent depuis 1981, continueront de creuser pour soutenir des promesses électorales intenables, conserver les avantages acquis de leurs troupes de plus en plus violentes et factieuses et se maintenir au pouvoir dans une économie et une société toutes deux dévastées.
Peut-être il y aura-t-il après ce « septembre noir », il faut l’espérer, le coup de sifflet final. Nous sommes au terme d’une longue et triste partie de dupe animée par des joueurs mauvais mais qui demeurent et demeureront, il faut le craindre, mauvais joueurs dans le discrédit d’aujourd’hui et la défaite annoncée.
Game over ?