LES LUMIERES OBSCURES

Ce qui existe, ne serait donc pas ce qui existe, nous vivons dans un présent que certains persistent à invisibiliser pour éviter de s’excuser de l’avoir voulu ou créé.

L’humanisme magnifié, désormais certificat de complaisance pour bonne conscience, est devenu l’humanitarisme, un dogme, une inquisition définissant et garantissant seule l’ordre moral, une religion aveugle et intégriste, imposée « quoiqu’il en coute » au nom d’une liberté de penser… unique et au plus loin des réalités. Humanitarisme surtout utile, à ceux qui s’en proclament, pour se maintenir dans le carcan du déni où ils se sont plongés et dans lequel avec cynisme, ils veulent aussi nous maintenir.

Il faut dans une religion un dieu, un but et surtout un diable.  Dieu le « Progrès » de l’âge moderne, s’est réincarné époque après époque jusqu’à devenir « woke » et laisser la nouvelle morale dicter un « état de droit » hors sol qui dépasse et défie la raison mais aussi la nature.

Peu à peu, revendiqué prétexte perverti de la doxa installée, le droit à la liberté des Lumières a plongé dans l’ombre, l’obscurantisme a changé de bord. Le but déclaré de nos jours c’est le culte rédempteur et sacrificiel pour forcer au pardon une civilisation coupable, la nôtre, au service d’une seule cause, la leur… Rédemption par la voie prescrite et unique du meilleur, avec les incantations du clergé de la bien-pensance et d’un autre diocèse, le politiquement correct. Incantations plus judéo chrétiennes que révolutionnaires, « tu aimeras ton prochain, ici « plus » que toi-même » (nul échappe à ses racines) curieux paradoxe qui prospère dans les âmes d’individualistes altruistes, autre oxymore recensé, ici, sous l’appellation « les bobos », alliés invariables aux jours du choix avec les crieurs de l’extrême « républiqu’haine », une manière de défendre la république avec ceux qui la menacent le plus !

Pour le pire, définitivement nommés, devenus majoritaires et pourtant toujours contraints au silence par la décence imposée, les lépreux clairvoyants du système maintenus sur une ile interdite aux confins de la bienséance et de la politique, les athées de la mondialisation malheureuse, les dits infréquentables de l’identitarisme, tous confrontés et réveillés aux réalités d’un présent qu’ils vivent, voient ou découvrent…. Vérités vécues qu’ils aimeraient voir abordées par tous avec courage et bon sens, sans idéologie malsaine ou perverse mais avec les solutions, toutes aussi humaines (charité bien ordonnée commence par soi-même), que leur renvoie leur propre intelligence, solutions qu’ils doivent impérativement taire pour sauver leur image et parfois leur vie : « Voltaire nous en sommes là ! »

Les esprits, beaux et païens, cracheurs d’opprobres iniques et répétées pour disqualifier d’autres pensées, qui ont construit en inversant les valeurs, un Occident religieux laïc, font par leur foi scélérate l’offrande « magnifique » de leur peuple déconstruit, soumis et annihilé, aux éléments d’un monde avide de le faire disparaitre pour le remplacer… corps et âmes. Tout ceci au nom des droits de l’homme, que pourtant ils desservent auprès des leurs. Postulat qui laisse impossible, même au Diable, toutes controverses et resserre les bandeaux d’une autocensure suicidaire.

Le martyr est l’emblème d’une religion, il faut avoir le destin des justes pour le devenir, Marianne, jetée aux fauves par ceux-là même qui devraient la servir, est la sainte Blandine des théologiens de la bien-pensance, il fallait un crime cérémonial pour rassembler les adeptes, autant choisir la meilleure amie de la liberté, c’est au nom de la République qu’il faut sacrifier la République et pour cela d’abord la France, sa mère chrétienne.

Nous allons enfants de la Patrie quitter la lumière.

« Aie le courage de te servir de ta propre intelligence » devise Des Lumières, qu’en avons-nous fait ?

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