Inadmissible forfaiture.

Il y a des crises qui surviennent et pour lesquelles peu se sentent responsables, même s’ils le sont parfois, parce que la vie c’est comme ça, l’imprévisible en fait partie.

Et il y a des crises provoquées dont les motivations peuvent être légitimes, ainsi la hausse des prix de l’immobilier devait être calmée, chacun en convient, mais faire baisser la fièvre n’implique pas de laisser mourir le malade. Dans cette affaire nos médecins ont mené le patient jusqu’à l’agonie pour des raisons jamais abordées et qui, pensent-t-ils, devraient nous échapper. Responsables mais aussi coupables, ils demeurent dans une inaction muette pour s’affranchir du devoir de s’expliquer et d’agir, voulant ainsi laisser penser à une nouvelle fatalité dont ils seraient étrangers alors que d’autres en seraient l’origine.

Face aux besoins énormes et aux solutions existantes à mettre en œuvre toutes bénéfiques, solutions largement documentées par toutes les professions et spécialistes concernés mais ignorées à dessein, le maintien en difficulté de la construction de logements et de l’immobilier en général s’apparente de plus en plus à une forfaiture.

J’accuse les gouvernements successifs depuis le début de cette crise, de l’avoir délibérément provoquée et surtout maintenue contre toutes les nécessités, sous les pressions politiques ou au bénéfice d’autres secteurs tous financiers. Avec en particulier le besoin de ne pas endetter sur le long terme les français, pour détourner leurs disponibilités vers la consommation et conforter, ainsi, les chiffres du PIB dont ils sont comptables, mais aussi les garanties et les moyens de l’Etat, face à son endettement sur les marchés, avec l’augmentation de la thésaurisation du superflu des ménages, via les livrets et autres placements obligataires.

A la manœuvre pour lancer la crise, le soutien des Dieux de l’Olympe Bruxellois, le premier de nos Princes, Bercy, l’ACPR et divers textes régulateurs de circonstance pour freiner, voire empêcher, l’obtention de crédit immobilier en jouant au début avec le taux d’usure dans la montée brutale des taux puis, avec le pourcentage d’endettement et la durée de l’emprunt. Une gestion exclusivement financière indifférente aux conséquences largement annoncées et ainsi largement méprisées, qui n’ont pas manqué très vite d’apparaitre et de s’installer dans l’immobilier et l’Economie en général.

Sans oublier la Caisse des Dépôts qui a fait opportunément, avec l’épargne collectée, main basse à vils prix sur l’immobilier neuf planté ou invendu, laissant les uns spoliés à la rue pour loger facilement les autres et s’en glorifier à bon compte.

L’Immobilier est une activité, tant dans l’ancien que le neuf, très rentable pour les collectivités et l’Etat, dire, que les dispositifs fiscaux tel que le PINEL coutent plus qu’ils ne rapportent, ajoute à la forfaiture.

Accusé pour parachever le forfait, puis condamné injustement de « dévoreur » de terrain par ceux-là mêmes favorables, en même temps, à une immigration galopante, 500 000 âmes nouvelles à loger par an, l’immobilier neuf purge une peine mortifère qui précipite actuellement près de 250 personnes par jour au chômage dans la plus grande indifférence. !! Nul n’échappe à la sacrification en cours, du maçon à l’architecte, en passant par le notaire, la promotion et la commercialisation des biens. Nous voilà au niveau de construction des années cinquante avec une population passée de 42 à 66 millions….

Cette crise doit satisfaire nos tous puissants, ils l’ont voulue, ils l’ont eue, ils l’ont réussie, ils la gardent et la chérissent, mais il ne leur suffira plus de ne jamais en parler pour nous faire oublier.

Ce que vit l’immobilier aujourd’hui est le fruit blet d’une inadmissible forfaiture. Il faudra un jour rendre des comptes, à ceux qui ont disparu, à ceux qui résistent encore, à ceux qui vont disparaitre et plus encore à ceux qui dorment déjà ou dormiront dehors.

Cet édito comme un ressentiment difficile à contenir devant le cynisme, l’incompétence ou…la fatuité d’une inébranlable bêtise.

Le bal des mots dits

Paroles et paroles et paroles, pas drôles mais tellement pitoyable et nuisible cette valse de mots convenus, d’éléments de langage prétendument affirmés aux noms des français mais qui ne sont que positions partisanes ou de façade bienséante sans rapport avec les réalités à combattre. Ces fameuses lignes rouges ou vertes à ne pas dépasser pour ne pas sortir de la piste du bal des faux culs, prétextes obscènes, tant les français qui attendent, sont loin de ces misérables préoccupations électorales.

Mélodies hors-sols, de certains tribuns formatés à l’invective et les contre-vérités, pour nous faire croire à la nécessité de leur existence, alors, qu’à dessein, ils ne font qu’accentuer les conséquences des problèmes qu’ils chérissent flirtant ainsi avec le diable. L’échec de tous est utile à ceux qui font commerce de la misère pour nous vendre un autre monde…

Ces tourbillons irréels aux refrains insultant l’intelligence et dont il faut endurer les fausses notes, au nom de valeurs épuisées, d’avoir tant servi ceux-là même qui veulent les détruire et dont la somme n’additionne que nos infortunes.

Non ! Ce qui nous arrive n’est pas la révélation soudaine d’un état trop longtemps malmené, caché derrière ses bonnes intentions et désormais en faillite morale et financière. Tout ce qui précède annonçait ce noir avenir, personne ne pouvait penser qu’en travaillant moins, en laissant s’effacer ce que nous sommes et nos frontières, tout en délégant à d’autres la gestion de nos intérêts, nous n’aurions plus qu’à vivre libres, chez nous et de nos rentes.

Emportée, par une foule d’inepties, progressistes et mondialistes, agitées par des activistes de tous bords, la France bientôt disparaitra, diluée dans ce qui restera d’une Europe qui n’aura existé, que pour mieux se perdre. Funeste présage que, comme pour le passé récent, chacun peut voir venir si nos piètres valseurs gardent sur la piste leurs, gauches et mal à droite, pas de danse et si rien ne vient, enfin, interrompre le bal des mots dits et son abrutissante et fatale rengaine.  

T’as pas sans bal ?