Une faute de coût, un mauvais coût de très mauvais goût pour… un bon coup!

Il était urgent, et l’est toujours nous dit-on, pour faire des économies budgétaires et sauver la planète, de freiner la construction de logements neufs, appartements et maisons et donc de supprimer ou limiter toute incitation fiscale tant pour l’acquisition que pour l’investissement. La crise est « salutaire », paraît-il, il convient de la maintenir, l’absence de réaction pour en sortir trouve surement ici sa cause.

Dans l’état des prélèvements en France sur toute l’activité et les besoins de logements, la décision peut nous surprendre et demande à être analysée. Il ne s’agit pas de nous prendre pour des grues !

Sur le coût : prenons pour exemple le dispositif fiscal PINEL qui couterait par an de 1 à 1,5 Md€ ne s’agissant ici que de perte fiscale.

Sur la base de 70 000 logements Pinel vendus, chiffre atteint annuellement en moyenne avant la réduction des avantages du dispositif fin 2022, et sachant que chaque logement, appartement ou maison, construit rapporte au trésor en TVA et Taxes diverses environ 70 000 € dès sa livraison sans compter les taxes et recettes futures, même sans calculette il est visible qu’en fait de coût nous nous trouvons en face d’une  situation « profitable ». Pour les plus sceptiques, calculons 70 000€x 70 000 = 4,9 Md€ par an.

Il est établi qu’un logement construit génère en moyenne 1,5 emploi sur 1 an. L’estimation en emplois perdus, que donne la profession avec la chute de la construction, est de l’ordre de 190 000 à 300 000 si rien ne bouge.

Prenons pour la démonstration, la disparition de 190 000 emplois :

_ cotisations sociales sur une moyenne de salaire de 30 000€ x 45% = 13 500€ par emploi et par an soit 2,565 Md€

_ impôt sur le revenu, si l’on suppose que ces travailleurs paient 10 % d’impôt sur le revenu 10% x 30 000 = 3000€ par emploi soit 570 M€

_ recettes générées pour l’Etat et le régimes sociaux 2,565 Md€ + 570 000 M€= 3,135 Md€.

Sans entrer dans les détails le manque à gagner ou les coûts quand les 190 000 emplois perdus se retrouvent au chômage représentent 2,5 Md€ d’allocations versées, 2,565 Md€ de cotisations perdues  et une perte d’impôt sur le revenu de 570M€ ce qui représente une perte totale de 5,635Md€

Au total il faut donc opposer une perte globale de 3,135 Md€ + 5,635 Md€ + 4,9 Md€= 13,670 Md€ sur un an, à une récupération de l’ordre de 1,5Md€ avec l’abandon du Pinel : « Un très mauvais coût!! »

Comme collatéralement les conditions de prêts sont bridées par une réglementation « orientée » et compromises par un maintien élevé des taux d’intérêts, on ressent comme malsaine cette volonté d’augmenter les difficultés du secteur en supprimant les incitations à l’investissement locatif plutôt que d’en créer ou en maintenir. Situation d’autant plus grave au regard des besoins de logements et  des difficultés à boucler le budget 2025 où les recettes du bâtiment se font assurément cruellement sentir…surtout, peut-être, pour les retraités ou d’autres qui devront compenser et participer ainsi à l’équilibre des comptes sur leurs deniers :«  Un coût fourré… ailleurs, en quelque sorte »

Nous vivons une époque médiocre que n’améliorent pas, les tergiversations des partis et le marketing politique qui pilotent, plus que jamais, le Projet de Loi de Finance 2025:

Conclusion :

Il y a anguille sous le tas de sable, remplacer des recettes par des pertes est une faute de coût, voire une forfaiture…dont il serait pour certains, « puisqu’il ne faut pas prêter aux riches », indécent d’en repousser  les raisons, mais qui voudrait surtout décourager, tous les jours un peu plus, chaque français dans son désir d’acquérir un bien immobilier pour y vivre ou y investir pour son avenir: « Une faute de coût volontaire de très mauvais goût ! »

L’heure n’est pas à l’optimisme mais au réalisme, cette crise est artificielle et donc provoquée, outre le fait qu’il faudra un jour que l’on nous dise pourquoi elle a existé, même si l’on en perçoit le but, elle induira sans conteste, à court terme, une forte hausse sur les biens acquis par la pénurie qu’elle est en train d’établir pour les cinq années qui viennent : « UN CONSEIL INVESTISSONS MAINTENANT, personne est à l’abri d’un bon coup ! »

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