Punaise de vies !

A une époque ou plus que jamais, il convient, par bienséance, de nous déterminer qu’à travers ce qu’il est permis de voir ou d’entendre en excluant toutes autres réalités constatées, parce que ces dernières ne pouvant générer chez nous « qu’un sentiment sans cause réelle et des errements coupables », il est peu surprenant que soudain surgisse à dessein pour maintenir l’ambiance et peut-être fixer l’attention générale, l’annonce d’une calamité plus angoissante que celle qui l’a précédée, cette dernière suivante d’une autre et ainsi de suite…

Pour contourner à discrétion une actualité difficile et en ignorer certains thèmes, nous avons à disposition, en fil rouge, un réchauffement climatique anxiogène, devenu « dérèglement unique dans toute  l’histoire de l’humanité » mais réellement étudié et comparé que depuis… 60 ans. Fil rouge interrompu un temps par une pandémie complétement maitrisée mais qui demeure en réserve, passant, en attendant, d’éliminatrice à inconséquente. Et soudain une aubaine pour le diable et ses contributeurs, en mal un instant de désastre: les punaises de lit, qu’il convient rapidement de monter en… épingles !

Ces adorables et opportunistes petites bêtes ont, en trois jours, envahi les médias bien plus que nos lits et nous promettent un cataclysme ménager inouï, perspective qui bouscule toute hiérarchie de l’information jusqu’à émouvoir le Parlement…et ébranler l’Exécutif à l’instant où il faudrait pourtant s’occuper de beaucoup d’autres choses.

Ce qui est rassurant dans cette actualité « envahissante », pour les activistes immobiles qui nous gouvernent, c’est qu’ils ne peuvent ni se sentir, ni être désignés comme responsables, ce qu’il faut leur concéder. Nonobstant ce dernier point, après le constat de tant de contournements des causes réelles de nos ennuis et de leur gestion, il y a lassitude devant la mise en œuvre permanente d’un catastrophisme systémique, qui dévie les regards et les esprits pour masquer, annihiler, empêcher ou retarder toute action  ou projet.

Aux problèmes qui se posent, que masquer n’efface pas, dont le constat du danger ou du risque se fait au quotidien, chacun peut, libéré d’idéologie, d’emprise démagogique (la pensée unique) ou dépourvu d’intérêts cachés, en avoir  la maitrise et les résoudre sans compromettre son avenir, celui du pays ou de la planète. Malheureusement les esprits sont  grippés, encore une maladie ! Cette dernière ne résultant que de mauvais remèdes, dans chaque domaine chacun en fera le diagnostic avec ou sans ses propres chimères, si on me le demande je donnerais le mien.

Noyer les poissons avec des punaises, pauvres prêcheurs !

….. et puis il y a le réel incontournable ; soudain venue d’Orient, la guerre a rempli l’espace pour nous rappeler que c’est des humains que viennent, et qu’il faut craindre, les pires calamités. Inutiles les réalités augmentées ou de substitution pour nous faire peur et pleurer, l’horreur est déjà bien installée dans nos punaises de vies pour en rajouter par calcul ou ennui… !

Christian Cerdan

Les solutions pour sortir de la crise de l’immobilier

« Une lapalissade de chantier »

                Lorsque le bâtiment va, tout va. Une lapalissade de chantier, palissade qui cache une vérité à chaque fois constatée. Plus c’est gros plus ça passe est une autre vérité largement vérifiée. Ainsi tenir l’immobilier et l’investissement des entreprises comme causes de l’inflation des produits alimentaires et agir en conséquence sur les taux de crédit, tout en réduisant les capacités d’acquérir par des mesures réglementaires supposées protectrices, est une escroquerie, pour le moins intellectuelle, diligentée et documentée avec un flegme et des raisons mortifères dissimulées, ne citons personne chacun se reconnaitra !

                La guerre en Ukraine a perdu sa responsable prépondérance, la reprise après COVID aussi, désormais tout serait cause inflationniste …sauf, bien sûr,  le prix artificiel du kw/h d’autant qu’il y aurait un « bouclier bienveillant pour nous préserver  d’une hausse supérieure à.. 600% », autre palissade levée devant la cour des hypocrites que dirigent le maitre argentier.. et sa supérieure européenne à la garde de nos intérêts.

                Chacun attend la démonstration expliquant la responsabilité de l’immobilier neuf sur la hausse du cassoulet en boite ou du yaourt, quand tous ont compris et constaté les dégâts de la fixation artificielle du prix du kw/h sur le gaz ‘russoallemanique ».

                C’est la hausse de l’électricité qui a fait s’emballer l’inflation dès  le début des rétorsions sur le gaz russe, et les taxes indexées sur les carburants n’ont rien arrangé. Le secteur le  plus impacté est celui de la chaine alimentaire : production agricole et élevage, traitement, conservation, transformation, transport, distribution, c’est ici que siège l’inflation : qui peut ne pas s’en apercevoir ? La proposition de prix coutant ou, pire, de vendre à perte confirme le déni sur les causes jusqu’à vouloir aggraver les conséquences.

Ceci rappelé, on a du mal à imaginer avec les taux du crédit qui augmentent, comment cela va faire  baisser le prix des haricots verts du diner de ce soir….

Autre lapalissade : c’est le marché qui décide du prix des matières premières comme du reste dans le jeu de l’offre et de la demande, les prix montent jusqu’à sortir du jeu puis y revenir selon la demande, la vente à perte peut permettre un rééquilibrage en cas de hausse excessive pour écouler un stock mais ce n’est pas un mode de gestion, surtout dans le bâtiment ou la construction de maison individuelle.

Le marché immobilier n’échappe pas à la règle mais il a deux formes, celle de l’ancien dont les prix fluctuent au fil des époques en fonction de la demande, et le neuf directement lié à son contexte dont les prix ne peuvent s’extraire : couts fonciers, matières premières, matériaux, matériels  et main d’œuvre quelle que soit la demande. Ainsi si les prix de l’ancien peuvent s’afficher à la baisse, ceux du neuf sont contraints de se maintenir, à minima, à leur prix de revient. Résumons avec cette autre lapalissade de chantier : « les prix de l’immobilier neuf ne peuvent descendre sous le prix de revient sauf à générer une catastrophe pour les acteurs des chantiers en cours et bloquer toute la construction future. »

Quoi que  feront nos stratèges de Paris, Bruxelles ou d’ailleurs pour coincer l’explosion de la fameuse « bulle » tant attendue par eux-mêmes, presque espérée semble-t-il,  il est impossible de livrer à la casse les 150 000 logements neufs invendus du moment et de maintenir les projets en cours. Il est donc inutile, sauf arrières pensées, de compliquer le jeu du neuf en boostant les taux et en désolvabilisant les acheteurs potentiels tant pour l’habitation que pour l’investissement.

La sanction viendra bien vite, elle est déjà là dans le secteur et elle impactera très violemment toute l’économie, le cout pour en sortir n’a aucune mesure avec les simples décisions qu’il faudrait prendre immédiatement :

– Calmer la hausse des taux (la « déconsommation » est largement entamée dans nombre de secteurs et l’immobilier neuf est désormais à l’arrêt)

Rétablir des taux bonifiés plus largement accessibles à la classe moyenne pour la résidence principale, PTZ ou autres.

– Rallonger la durée des prêts pour l’accession

– Favoriser les primo accédants en baissant la TVA

– Détaxer les donations familiales en ligne directe constituant un apport en numéraire à hauteur de 30%, lors d’une première acquisition

– Relancer l’investissement  dans le neuf  Pinel ou autre.

Revoir, sans tout remettre en cause, les conditions d’octroi  aux bailleurs sociaux d’une partie de l’immeuble, conditions qui forcent à reporter le manque à gagner sur les autres logements gonflant ainsi artificiellement les prix.

Revenir  sur les normes excessives parfois fantasmées parce que trop détachées du réel et de nos possibilités, voire fantasmagoriques parce qu’illusoires ou démagogiques et responsables en partie de la hausses des prix du secteur libre, mais aussi de beaucoup d’autres catastrophes présentes ou annoncées dans le locatif ancien.

 Quand le bâtiment va comme : «  j’ te pousse à la faillite quoiqu’il en coute », la faillite viendra, bien plus il en coutera et plus rien n’ira! (Néo proverbe chinois très actuel)

Christian CERDAN