Il n’y a pas de charges patronales, les charges sont en fait « toutes » prélevées sur le travail du salarié « pour son bien » présent et futur, elles sont le fruit légitime de ses luttes sociales. Mais les dispositions ou revendications alourdissant le cout du travail se font uniquement sur le dos du salarié et compriment sa rémunération, celle-ci étant appréciée charges incluses dans les comptes de l’entreprise qui ne peut, indéfiniment s’adapter aux prélèvements « toujours plus nécessaires », sans risquer de disparaitre après toutes celles, pour les mêmes raisons, déjà disparues ou délocalisées.
Ce b-a-ba, rappelé, toutes réflexions pour envisager l’avenir devraient s’y tenir et en premier lieu dans le dossier « retraite ».
Le système par répartition est financé par des charges sur salaire et l’activité en général, toute autre forme nous fait sortir du système.
Il est donc, même avec beaucoup d’imagination, difficile de concevoir que l’on puisse être pour la conservation de ce système et en même temps demander des contributions autres que celles provenant du travail des actifs. La proportion de ces derniers diminuant face aux retraités, ce que personne ne peut contester, cela met le déséquilibre démographique au centre du problème et toute solution ne viendra que de sa prise en compte. Il faudra plus de cotisants ou plus de travail pour maintenir l’équilibre ou alors, comme nous poussent à le penser la conservation obstinée du système en l’état et l’égoïsme ou les ambitions du moment, paupériser ou se débarrasser des vieux… brrr !
Personne ne peut donc, avant de revendiquer, d’aller tout détruire ou pousser à le faire, prétendre ignorer la situation.
« Quoi ? Il y aurait des raisons cachées, de la part de certains, pour ou contre, dans les discordances du moment ….. Allons ! allons ! Cachez vos mauvais esprits que l’on ne peut entendre, les quarante menteurs et consorts, qui s’agitent devant nous, ne pensent naturellement qu’à l’intérêt général….. ! »
Tous veulent conserver la retraite par répartition. Les uns au pouvoir, par manque de courage, préfèrent la maintenir en la bidouillant tous les quatre matins, mais sans y croire. Les autres saisissant l’aubaine d’un conflit social très sensible pour sortir de l’oubli ou de l’ombre, viennent au soutien de tous ceux, plus nombreux et bloqueurs, qui s’accrochent à des privilèges, indus et pas toujours justifiés par une pénibilité véritable, tout en restant inconséquents au maintien de ceux-ci pour la pérennité du système,….. décidemment avec constance, le cynisme de ces âmes nous laissent baba !
Bien sûr qu’il faut prendre en compte, les difficultés féminines, les spécificités professionnelles, carrières longues, pénibilité, dangerosité etc…mais en réservant les aménagements aux bénéficiaires légitimes et en revisitant, avec méthode et courage, certains régimes d’un autre temps, plus spécieux que spéciaux, bien loin aujourd’hui de l’égalité et de la solidarité qu’ils prétendaient établir hier.
En espérant qu’un jour, par la lassitude de ceux qui les subissent et qui ne les écouteront plus, ces âmes ne l’ouvrent plus, il n’y a, dans la caverne et le stock de leurs sombres manigances, aucun trésor à découvrir et rien à partager sauf, peut-être, la misère.
Christian Cerdan